Rouler sans compter
Honnêtement, j'y ai cru. A ma victoire d'apprenti-mécano. Au coup de bol du débutant. L'aiguille avait frémi dès les premiers tours de roue et j'avais eu ce sentiment, certes retenu mais ô combien agréable, que l'acharnement finit toujours par payer. La belle aventure a pris fin après quelques passages de rapports, un peu plus loin. Le compteur a cessé brusquement de fonctionner et l'aiguille s'est à nouveau figée sur zéro.
Plaisir fugace hier soir, donc, après d'interminables minutes passées à s'écorcher les mains dans l'espace confiné du tableau de bord. Comment manipuler cet étrier, ce fichu bout de métal en U censé retenir le compteur contre la planche de bord ? Comment fixer le fil de masse sur les tiges filletées et serrer ensuite un mini-écrou en le tenant du bout des doigts ?
Au final c'est Aurélie, plus patiente et plus inspirée que moi, qui avait réussi cet exploit. Il ne nous restait plus qu'à insérer la petite ampoule dans son logement tandis qu'au centre, le câble semblait bien positionné, droit dans ses bottes et suffisamment maintenu. Seul le bouton de remise à zéro du totaliseur partiel refusait de fonctionner, je m'étais dit que ce n'était pas bien grave du moment qu'il était capable d'égréner les chiffres. Il l'a fait pendant 800 mètres, ce n'est pas si mal. Et ça nous donne l'occasion de faire à nouveau un peu de bricolage ce soir... Si ça ne fonctionne toujours pas, notre MG aura certes un tableau de bord beaucoup plus joli, mais elle continuera de rouler sans compter.